RETOUR À VOS DROITS
INCENDIES ET EXPLOSIONS
En cliquant sur les info+
vous obtiendrez des informations complémentaires
La loi du 30 juillet 1979 protège les victimes d’incendies ou d’explosions survenus dans certains établissements accessibles au public tels que les hôtels, restaurants, salles de spectacles, hôpitaux, gares, écoles…
La loi met à charge des personnes désignées par arrêté royal (exploitants, organisateurs, propriétaires, …), l’obligation de réparer les dommages corporels des victimes. Cette obligation s’impose même si la cause du sinistre demeure indéterminée et alors même que la personne désignée par la loi est en mesure de démontrer qu’elle n’a commis aucune faute. Toutes les victimes doivent être indemnisées, sauf si elles ont provoqué l’incendie ou l’explosion.
Il est donc fort important de savoir si cette loi s’applique ou non. La consultation d’un professionnel du droit peut s’avérer utile à ce sujet.
Si la loi du 30 juillet 1979 n’est pas applicable, on en revient au droit commun de la responsabilité. La victime ne peut espérer une indemnisation que si elle démontre la faute d’un tiers, par exemple le non-respect des normes de sécurité ou la vétusté des équipements électriques. Il y a toujours une information ouverte par les autorités lorsqu'un incendie se déclare, spécialement lorsqu'il y a des victimes. Un expert est désigné pour déterminer l'origine de l'incendie ou de l'explosion, ce qui facilite la preuve d'une faute. Même si l'incendie ou l'explosion sont volontaires, la responsabilité du propriétaire de l'immeuble ou du gardien peut être recherchée s’il a commis des négligences (portes non verrouillées, alarme défectueuse etc...).
Lorsque le sinistre n'est pas volontaire, le dommage doit être pris en charge par le ou les responsables des fautes et négligences sans lesquelles le sinistre ne serait pas survenu et/ou par leurs assureurs si une assurance a été souscrite. A la différence de l’assurance RC auto par exemple, l’assurance incendie n’est pas obligatoire. L’assurance incendie couvre les dommages résultant de lésions corporelles provoquées par l’incendie.
La question de la preuve revêt une grande importance et il est souhaitable de prendre rapidement des dispositions pour pouvoir déterminer les causes de l’incendie ou de l’explosion, si les autorités n'ont pas pris les initiatives nécessaires. Il peut s’avérer décisif de faire désigner par la juridiction des référés (juridiction compétente pour prendre des mesures urgentes et provisoires) un expert qui examinera les lieux et pourra déterminer les causes du sinistre. L’intervention d’un avocat est ici indispensable.
Question de la preuve
L'attention doit être attirée sur la question de la preuve. Pour que la victime puisse revendiquer une indemnisation, il ne suffit pas qu'un dommage soit dû à la faute d'un tiers, il faut encore que cette faute soit prouvée (sauf si la responsabilité du tiers n'est pas contestée mais alors il faut disposer de certitudes).
La victime d'un dommage corporel sera donc attentive à recueillir tous les éléments de preuve disponibles au sujet :
Il est toujours utile d'identifier les témoins, de leur demander des attestations écrites, de tirer une série de photos des lieux etc…
Droit commun de la responsabilité
Le " droit commun " de la responsabilité correspond à la règle de base qui impose à celui qui commet une faute provoquant un dommage de réparer ce dommage. Cette règle trouve à s'appliquer à la condition que la victime du dommage prouve la faute, le dommage et le lien de causalité entre la faute et le dommage. On parle de " droit commun " parce que la règle s'applique quand rien n'est stipulé dans la loi. Dans certains cas, la règle ne s'applique pas en raison du fait que des règles légales s'appliquant à des situations particulières ont été édictées. Certaines lois prévoient par exemple que la victime sera indemnisée même si elle est en faute.
Dans d'autres cas, la victime est dispensée d'apporter la preuve habituellement requise mais le principe de base demeure l'obligation pour la victime de prouver ce qu'elle avance.
Pour assurer le respect de la règle, la loi impose aux personnes " objectivement " responsables, l'obligation de souscrire une police d'assurances (sauf s'il s'agit de personnes morales de droit public).
La victime a la possibilité de s'adresser directement à l'assureur de l'exploitant ou de la personne qui organise l'activité pour obtenir l'indemnisation de son dommage.
Le dommage doit être intégralement réparé. Il ne s'agit pas d'accorder des forfaits mais de réparer intégralement le dommage de la victime. Il convient néanmoins de mentionner que la loi a prévu un plafond qui est relativement élevé par sinistre, plafond qui ne pose problème que lorsqu'on a affaire à des événements qui concernent un grand nombre de victimes. En pareil cas, il peut donc y avoir une limitation de la réparation exigible dans le chef de l'exploitant ou de son assureur.
L'ensemble des développements juridiques que comporte le site est protégé par la législation sur les droits d'auteur (art. XI.165 du Code du droit économique)
© Tous droits réservés - Bernard Pinchart I Créé avec fierté par EFFICANCE.COMefficiance.com
INCENDIES ET EXPLOSIONS
ATTENTION
CETTE VERSION DU SITE POUR SMARTPHONE NE PERMET PAS UNE NAVIGATION OPTIMALE, NOUS VOUS CONSEILLONS DE PARCOURIR CE SITE SUR UNE PLATEFORME PLUS APPROPRIÉE (TABLETTE OU ORDINATEUR) AFIN D'ACCÉDER À L'ENSEMBLE DES INFORMATIONS DISPONIBLES.